"L’intrigue d’Amadigi se résume assez vite : la magicienne Mélissa est amoureuse du chevalier Amadis qui lui-même est amoureux de la belle Oriana dont il est aimé en retour. Elle les retient tous deux dans son royaume d’illusions et tente par ses artifices de les séparer et de s’approprier le cœur du héros, se servant au passage du rival d’Amadis, le Prince Dardano, amoureux d’Oriana, pour faire croire à son infidélité. Sur cette donnée — recyclée du livret de Quinault pour l’opéra homonyme de Lully — Handel a composé une de ses plus belles partitions, traversée de tous les affects possibles liés à l'amour : tendresse, désir, passion, jalousie, fureurs, désespoir, prière. Cette partition de 1715 est rarement entendue, et encore moins montée, sans doute à cause de l’austérité du propos et du peu d’action dans le livret susceptible d’animer le plateau, sinon dans la dimension magique et le jeu des machines"
(source : La Gazette Musicale.)