Après le succès de sa Sérénade pour cordes, Antonin Dvorák se lance au début de l’année 1878 dans l’écriture d’une pièce pour un ensemble à vents de configuration assez originale: 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons et 3 cors. A noter, pour soutenir cet ensemble «de soufflants» la présence d’un violoncelle et d’une contrebasse. Cette pièce de concert plaisante et enjouée s’inscrit dans la droite ligne des grandes sérénades, en quatre mouvements contrastés: le premier Moderato quasi marcia est une marche grandiose mais d’inspiration simple voire rustique. Il est suivi d’une danse gracieuse à trois temps indiquée Tempo di Minuetto. Il s’agit, non pas d’un Menuet mais d’une danse slave, chère au compositeur, appelée ‘Soudeska’. Le troisième mouvement est un magnifique chant d’amour Andante con moto. Le Finale au caractère gai rappelle une fête villageoise de Bohème. La coda reprend le thème du premier mouvement
(Source : Orchestre National de Lille. « Zoom Vue d’ensembles Vent et cordes »)